A force de vous parler de PPM de CO2, il fallait bien que j’aille à leur rencontre ! Un immense merci à Josselin doc et aux équipes du laboratoire des Sciences de l'Environnement et du Climat sur le plateau de Saclay de m'avoir accueillie pour me faire découvrir les PPM de CO2 à travers les âges.
Première étape : le passé. J’ai pu caresser de près des carottes de glace extraites de l’Antartique et entendre ses petites bulles d’aires qui s’échappent. C’est grâce à l’étude de ces bulles d’air que nous avons pu retracer la concentration en CO2 présente dans l’atmosphère depuis 800 000 ans. Ces mesures sont réalisées à l'Institut des Géosciences de l'Environnement à Grenoble. Au LSCE, l’équipe glaciologie dont fait partie Ji-Woong Yang Enseignant-chercheur de l'UVSQ, travaille sur les isotopes de l’eau afin de reconstituer les températures.
Deuxième étape : le présent ! C’est bien beau de dire qu’il y a plus de CO2 dans notre atmosphère, mais il faut pour cela le mesurer au quotidien. Pour obtenir des mesures très précises, (je vous rappelle que l’on parle de parties par millions donc c’est infime), il faut beaucoup de technique, de machines et d’ingéniosité. Le LSCE fait partie de l’infrastructure de recherche européenne ICOS et grâce à son travail de calibrage précis et continu, les mesures bénéficient d'une précision de 0.1 PPM. J’ai eu l’occasion d’observer différentes machines de mesures gérées par l’équipe de Michel RAMONET (chargé de recherche, CNRS)
Troisième étape : le futur, grâce à la modélisation. J’ai eu un échange passionnant avec Sophie Szopa, directrice de recherche, chimiste de l'atmosphère (CEA) et membre du GIEC qui m’a présenté le système d’hypothèses et de projection mis en place pour nous permettre d’imaginer les scénarios à venir.
Je me sens si chanceuse d’avoir été à la rencontre de scientifiques qui œuvrent chaque jour à décrypter le fonctionnement de notre environnement afin de mieux comprendre les risques que l’humanité encoure actuellement. Merci à eux pour leur travail acharné pour nous permettre de toujours mieux décrypter la science du climat.
Le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) est un acteur majeur de la recherche sur le climat et l’environnement, sur la compréhension de leurs fonctionnements, de leurs variations naturelles et celles induites par les activités humaines. Ses équipes regroupent des scientifiques du CEA, du CNRS et de l’UVSQ qui travaillent au sein des projets nationaux et internationaux. C’est le laboratoire de Valerie Masson-Delmotte et du nouveau co-directeur du groupe I du GIEC Robert Vautard. Un grand merci à Nada CAUD et à Marc Delmotte pour leur accueil.